Si le Kendo peut sembler impressionnant, c’est un excellent art martial pour les plus jeunes, car il a de nombreuses vertus :
S’améliorer sur le plan physique, grandir sur le plan personnel :
En tant que sport, le Kendo apporte une amélioration des capacités physiques : endurance, force, souplesse et agilité. Les frappes étant rapides et précises, elles aident à développer coordination et vitesse. C’est une excellente occasion de se dépenser, et également de crier fort.
En tant qu’art martial de combat, ce qui implique une confrontation avec un adversaire, le Kendo permet de développer la détermination, l’envie de s’améliorer, la confiance en soi. Mais c’est aussi une confrontation avec soi-même, en faisant face aux difficultés ou à l’échec : ainsi, les plus jeunes développent leur force de caractère.
Le kendo est un sport individuel mais les progrès ne sont pas possibles sans l’autre (aïté). L’esprit de groupe -et plus largement l’esprit de club- est essentiel et permet aux enfants de se socialiser, d’être attentif à leurs partenaires du dojo que ce soit dans le rôle de celui qui fait (kakari-te) ou celui qui reçoit (motodachi).
Enfin, on attends des élèves les plus avancés et les plus âgés de s’impliquer dans le déroulement de l’entraînement : en dirigeant le salut (pour le sempai), en aidant les plus jeunes à s’équiper, en prenant soin du dojo et des autres. Cela les aide à développer une bonne estime d’eux-mêmes.
Autant de choses que les enfants découvrent en arrivant au Kendo, et qu’ils emportent ensuite avec eux en-dehors du dojo.
Agir dans le respect des autres :
On dit souvent que « le Kendo commence et se termine avec le rei » (le salut). Cette phrase nous rappelle que le respect de l’autre et la politesse sont au cœur du Kendo. Il est en effet attendu de tous les pratiquants de Kendo, y compris les plus jeunes (dès 6 ans), de respecter l’étiquette et la discipline propre à notre art martial.
Par exemple, il est demandé de saluer quand on sort et quand on rentre du dojo, ou encore de se tenir correctement tout au long de la séance: écouter quand le sensei (professeur) parle, saluer ses partenaires, ne pas s’appuyer contre les murs, boire en même temps que les autres, etc.
Ce cadre de pratique peut parfois paraître strict mais il caractérise le Kendo et nous rappelle son origine japonaise, où la communauté est plus importante que l’individu.
Bien sûr, avec les plus jeunes, une tolérance est appliquée tant que les élèves sont de bonne volonté. Les nombreuses règles qui composent le reigi (l’étiquette) prennent des années avant d’être toutes intégrées tant elles sont ponctuées de détails.
Mais le respect de l’autre, de la politesse, se construisent naturellement dans la pratique du Kendo.
Apprendre à prendre soin de ses affaires, et de celles des autres :
même pour les plus petits
« Chakuso » est le terme japonais qui désigne l’habillement et la manière dont on porte sa tenue.
Au Kendo, le grade n’est pas visible par une ceinture de couleur comme au Judo, mais on dit souvent qu’il se voit malgré tout. Chakuso en est l’exemple parfait et les plus jeunes doivent aussi faire de leur mieux pour l’appliquer.
On se doit d’être bien habillé : un kendo-gi (veste) propre et bien attaché, un hakama avec des plis bien marqués (qu’il convient de plier correctement après sa séance), une armure en bon état avec des nœuds correctement faits. Petit à petit, l’enfant apprend à s’habiller, à s’équiper comme il faut et à prendre soin de sa tenue et ses affaires.
Le Kendo, c’est également pour les enfants une occasion de commencer à prendre soin des choses. Outre sa tenue et son shinai, on apprends aussi à prendre soin du dojo : nettoyage et rangement des locaux font partie de la pratique… Il n’y a rien de dégradant à faire le ménage dans le dojo, c’est même la moindre des choses. Ou, comme on dit en Japonais, c’est « atari-mae » : c’est évident, naturel !
Au Kendo, on apprends donc à manier le sabre… mais aussi le balai. 🙂
Pour toutes ces raisons, n’hésitez pas à faire essayer le Kendo à vos enfant au Kendo Club Nord Gironde :
Et enfin, un petit reportage sur la pratique du Kendo chez les enfants au Japon :
(c) Texte : Johanna Nowak pour Kendo Club Nord Gironde, Avril 2025
Photos : kendo-photography et Johanna Nowak
Si vous retrouvez cet article sur d’autres sites, c’est qu’il a été plagié – n’hésitez pas à nous le signaler.